1 – Le livre se présente comment ?
Ne rêvez pas : ce n’est pas un tirage en quadri sur papier glacé. Même en tirage économique, même en utilisant des services web du style « imprimez vous-mêmes votre livre », un tirage reste onéreux, au point d’atteindre les 35 € par exemplaires. Donc les tirages sont réalisés avec une imprimante de bureautique milieu de gamme, mais pas plus. Avantage : le tirage est en couleur à un prix de vente très raisonnable. La reliure est à anneaux, la seule méthode économique, et qui permette de poser le livre à plat en le gardant ouvert pendant que vous programmez.
2 – La FM, ce n’est pas facile, est-ce que le livre simplifie l’approche ?
Oui, à condition de prendre le temps de lire tranquillement, et de ne pas brûler les étapes. Le livre commence par le B-A BA du son, et vous emmène vers le « top ». Ça se passera très bien si vous évitez de « lire en diagonale », parce que c’est certainement la dernière chose à faire.
3 – J’ai un synthé qui fait de la FM mais qui n’est pas un DX, est-ce que je vais m’y retrouver ?
Oui, ça ne devrait poser aucun problème. La seconde partie du livre est centrée sur les DX, mais il donne surtout des méthodes transposables sur tout matériel FM. Il y a aussi de nombreusese notes concernant FM8.
4 – Est-ce qu’on peut faire des bruitages en FM ?
Ce champ de recherche est assez limité parce que la FM ne peut pas produire de « bruit blanc ». Ou du moins celui qu’elle permet n’est pas satisfaisant. La FM permet de faire des bruitages composés de fréquences repérables à l’oreille (scie circulaire, turbine, voiture de course, gong, etc). Mais vous ne pourrez jamais imiter la mer, le vent, le tonnerre ou des bruits d’explosion. Pour ça, l’analogique reste la seule technologie efficace. Mais vous avez de la chance : le livre aborde aussi ce mode de synthèse.
5 – Est-ce que la FM peut faire des sons chauds et bien ronds ? Et des nappes bien moelleuses et orchestrales ?
Lorsque la FM Yamaha est apparue, une rumeur s’était répandue : « la FM ne fait que des sons froids ». En réalité, c’est ce qui se passe lorsqu’on utilise trop peu d’opérateurs et de manière basique. J’ose dire que j’ai été le premier, en France, à démontrer que la FM peut faire des sons chauds, veloutés, avec des effets orchestraux. Certains « effets » sont même assez surprenants, avec une couleur typique ! Je vous donne toutes les recettes pour y arriver.
6 – Est-ce qu’on peut imiter un filtrage analogique ?
Ça dépend. On peut facilement imiter un filtre à faible pente. Mais il est bien plus difficile, voire impossible, d’imiter un filtre avec de la résonance. On peut s’en approcher plus ou moins, mais c’est compliqué à obtenir, et de toute façon ça ne ressemble pas à un vrai filtre analogique.
7 – Est-ce qu’on peut faire des sons FM qui sonnent comme de l’analogique ?
Oui, absolument. C’est en fait le même problème que celui de la question 5 : si on équilibre bien les opérateurs, on peut faire un son qui ressemble à un oscillateur analogique non filtré.
8 – Pourquoi beaucoup de sons FM sonnent trop FM (!) ? Est-ce qu’on peut y faire quelque chose ?
Oui, bien sûr ! Les sons qui sonnent trop FM sont tout simplement faits avec trop peu d’opérateurs. Il faut utiliser le plus possible d’opérateurs, en les dosant modérément, pour obtenir un son agréable qui brille bien sans forcément « hurler » dans les médiums-aigus. Le livre explique largement les techniques pour y arriver.
9 – Pourquoi les opérateurs ne se règlent pas en hauteur comme les synthés analogiques, en 8′, 4′, 2′, etc ?
Très simple : la FM construit un spectre harmonique. Il faut donc respecter les harmoniques telles que les mathématiques et la physique nous les « donne » dans l’univers (!). En FM, comme en acoustique, on peut forcer les générateurs à ne pas respecter cette règle harmonique, mais alors les sons ne sont plus musicaux. Afin d’y voir clair sur cette question, le livre consacre un gros chapitre aux spectres harmoniques. Ça vaut le coup de s’y mettre une bonne fois !
10 – Où trouver des cartouches pour DX ? Quelle est leur durée de vie ?
Les cartouches sont très difficile à trouver. Il faut fouiner sur les forums et les petites annonces. Ce sont souvent des cartouches d’occasion. Le brevet étant tombé dans le domaine public, on peut trouver des fabricants de cartouches. Mais apparemment, ils les vendent cher !
Leur durée de vie est sujet à discussions. Certains estiment qu’elles ne tiennent pas plus de trois ans, mais j’en possède qui fonctionnent toujours depuis 1983. La durée de conservation des sons est inconnue : il y a une pile dans les cartouches RAM (celles où on peut stocker des sons) mais il n’y a pas de documentation sur le sujet (les cartouches d’origine n’étaient même pas prévues pour être ouvertes !). En bon état, elles peuvent garder les données plusieurs années au fond d’un placard, mais depuis les années 80, « plusieurs années », ça ne veut plus rien dire…
Pour ma part, avec des cartouches toujours opérationnelles je rencontre cependant un problème d’échec de formatage. Je ne connais pas de témoignages similaires, et seul Yamaha pourrait expliquer cela…
11 – Comment sauvegarder mes sons de DX sur mon ordinateur sans logiciel spécialisé dans le stockage de sons de DX ?
Il faut s’être équipé d’un cordon Midi/USB et d’un logiciel d’enregistrement via Midi.
Pour sauver les sons sur l’ordinateur :
– lancer l’enregistrement par le logiciel comme si vous allez enregistrer un morceau, effectuer un envoi de données SysEx par le DX pour 1 son ou toute une banque de 32 (opération très brève), arrêter l’enregistrement par le logiciel, sauver les fichier en pensant à mettre dans le nom un préfixe explicite genre « sons DX …. «
Pour rapatrier les sons vers le DX :
– ouvrir un fichier que vous avez sauvé, déverrouiller « Memory Protect » sur le DX7, mettre le DX en attente de réception, faire « jouer » le fichier comme si c’était un morceau de musique (opération très brève).
Le fichier sauvé peut évidemment être envoyé par mail à tout autre possesseur de DX7.
Alain Cassagnau